As salam aleykoum, J’ai épousé un homme à condition qu’il arrête l’alcool. Après le mariage, j’ai découvert qu’il avait menti et j’en ai informé sa mère. Aujourd’hui, il me reproche cela. Avais-je le droit d’en parler à sa famille puisque la condition n’a pas été respectée ? Et est-il vrai que boire de l’alcool fait sortir de l’Islam ? Baarak Allahou fikoum.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le vin est la mère des turpitudes ; sa consommation fait partie des plus grands péchés et des plus graves interdits. Cependant, le fait d’en boire sans en déclarer la licéité ne constitue pas une mécréance qui fait sortir de l’Islam. Ibn Battâl, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son Commentaire du Sahîh al-Bukhârî :
« Dans ce hadith se trouve l’explication de la parole du Prophète () : “Lorsqu’il boit du vin, le buveur n’est pas croyant.” Cela signifie qu’il n’est pas dans un état de foi complète, mais il ne sort pas de la religion pour avoir bu ni pour avoir commis un autre péché. Car le Prophète (
) a certes témoigné que le compagnon qui a bu du vin garde l’amour d’Allah et de Son Messager ainsi que l’appartenance à l’Islam. Et il a dit à son sujet : “N’aidez pas Satan contre votre frère.” Il l’a donc appelé “frère en Islam.” » (Fin de citation)
Quant au fait d’informer la mère de ton époux qu’il boit du vin : en principe, il convient de couvrir la faute de celui qui ne l’exhibe pas publiquement et de ne pas l’exposer. Toutefois, si l’information donnée à sa mère peut être une cause de dissuasion et un moyen de le détourner de ce péché, alors cela est permis, et même recommandé par la Loi.
Notre conseil est que tu multiplies les invocations pour qu’Allah guide ton mari, et que tu t’efforces de l’aider à se repentir de la consommation du vin. Cela peut se faire en lui rappelant Allah et le Jour dernier, en l’encourageant à s’éloigner des compagnons insouciants et à fréquenter les pieux qui l’aideront à se rappeler d’Allah, à persévérer dans les obligations religieuses, notamment les cinq prières en congrégation. Car le fait de les accomplir de la manière requise par la Sharî‘a est la clé de tout bien et la protection contre tout mal.
Allah, exalté soit-Il, dit :
« Accomplis la prière. En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Et le rappel d’Allah est certes ce qu’il y a de plus grand. Et Allah sait parfaitement ce que vous faites. » (Coran 29/45)
Al-Sa‘dî, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son exégèse :
« La raison pour laquelle la prière préserve de la turpitude et du blâmable, c’est que le serviteur qui l’accomplit correctement, en respectant ses piliers, ses conditions et avec recueillement, voit son cœur illuminé, son âme purifiée, sa foi renforcée. Son désir du bien augmente, tandis que son inclination vers le mal diminue ou disparaît. » (Fin de citation)
Et Allah sait mieux.
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